(textes : Présentation/reconnaissance Loïc Jugue. Phytothérapie: C. Lahmek. Botanique : Véronique Pellissier/Loïc Jugue. Photos: Loïc Jugue/Philippe Roth/ Véronique Pellissier.)
Présentation
Tout le monde connaît l’ortie et sa caractéristique principale : qui s’y frotte s’y pique.
Mais bien peu savent combien cette «mauvaise herbe» peut être utile...
Saviez vous par exemple qu’elle contient plus de vitamine C que le citron...
Que ses fibres servent à faire du tissus... et que les romains l’utilisaient pour stimuler la circulation sanguine en se fouettant avec....
Nous ne vous conseillons pas d’essayer, ça fait mal…
Reconnaissance
La grande ortie est une plante herbacée vert sombre.
Elle vit près des lieux habités par les humains. Toute la plante est couverte de poils urticants. Ses feuilles très vertes sont à bords fortement dentés. Elle pousse souvent en colonie.
Les inflorescences sont plus grandes que les pétioles des feuilles.
Risque de confusion avec l’ortie brûlante plus petite et plus piquante et avec le lamier blanc qui ne pique pas et qui est comestible également.
Propriétés médicinales
Hémostatique* (en suc frais dans le nez). Dermatoses ; dartres, eczéma
Phytothérapie
Partie utilisée : la plante entière.
Action : en usage interne : diurétique (serait également anti-goutteuse), cholagogue*, dépurative*, reconstituante ; également hypoglycémiante* et antidiarrhéique pour certains ; excellente source de chlorophylle (comme la luzerne) dont on utilise les pouvoirs colorants, désodorisants et reconstituants. En usage externe, l'ortie possède des propriétés révulsives* et hémostatiques*.
Utilisation : comme dépuratif* (notamment en cas de goutte) ; rentre dans la composition de nombreuses spécialités à ce titre ; en cas de dermatose, d'asthénie et d'anémie ; l'utilisation en teinture mère* ou en S.I.P.F. (substance intégrante de plante fraîche) est très courante, ayant détroné l'infusion ou la décoction. Attention! il est cité que de fortes doses semblent entraîner la suppression des urines (Friand en 1839 et Schulz en 1929)
En homéopathie, serait utilisée en cas d'affection cutanée ou de rhumatisme. Existe en teinture mère comme déjà mentionné.
En parapharmacie utilisée en lotion capillaire, shampooing, dentifrice et chewing-gum.
Propriétés culinaires
Cette plante a des propriétés nutritionnelles étonnantes. Elle est plus riche en vitamine C que le citron et elle contient plus de protéine que le soja. L’ortie se mange aussi bien crue que cuite. Elle perd son pouvoir urticant 12 heures après avoir été coupée ou instantanément lorsque les feuilles sont ébouillantées. En soupes, légumes.
Curiosités
L'ortie, plantée entre les plantes médicinales, augmente nettement leur teneur en huiles essentielles.
Usages divers
Les fibres, très résistantes, servaient à faire du tissu. Cela se pratique encore en Allemagne. Feuilles macérées dans de l'eau jusqu'à décomposition, utilisées comme anti-pucerons (à vaporiser sur les feuilles).
Fleur
Fleurs unisexuées associées en grappes ramifiées, disposées à l'aisselle des feuilles.
Couleur
vert
Fruit
Akène minuscule.
Tige
Dressée, à section carrée, non ramifiée.
Feuille
Les feuilles sont opposées, dentées, couvertes de poils urticants. Pétiole* plus court que le limbe.
Hauteur
40 à 170 cm
Habitat
jardin, voisinage des habitations. Terrain vague, bord de chemin, haie.
Catégorie
plante herbacée
Autres noms
Ortie dioïque
Nom anglais
Stinging nettle
Nom allemand
Brennessel
Nom italien
Ortica
Nom espagnol
Ortiga
Origine
Eurasiatique, devenue subcosmopolite
Protection
sans