Autres membres de la famille des Rosacées
Aigremoine eupatoire | Aubépine à deux styles | Aubépine canbyi | Aubépine monogyne | Benoîte commune | Eglantier | Fraisier des bois | Fraisier indien | Ronce des bois |
Famille | Type | Durée de vie | Taille | Milieu | Floraison |
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Rosacées | plante herbacée | vivace | 30 à 50 cm. | sous-bois, bord de chemin, jardin | mai à septembre |
La benoîte, une plante bénite... rien que ça! Si vous passez par le bois de Vincennes, vous la croiserez partout, humble plante aux feuilles collées au sol d'où émergent des tiges grêles ornées de petites têtes à la Pennet, comme une sorte de coiffure retombante. Et oui c'est la benoîte, plante de la même famille que la ronce et le fraisier.
Cette plante vivace passe la majeure partie de son temps sous forme de rosette de feuilles collées au sol, d'un vert foncé. Puis émergent une ou des tiges florifères, dotées de petites fleurs jaunes. A maturation, elles se transforment en petites têtes ébouriffées (les fruits), portées par une tige grêle. Risque de confusion avec la benoîte des ruisseaux, beaucoup plus rare (espèce protégée en île de France) dont les fleurs sont pendantes.
Au Moyen-Age, elle constitue déjà un remède de la dysenterie. Au XVI ème siècle, on utilisait les vertus stimulantes et stomachiques du vin et de la racine de benoîte. La benoîte est restée un remède courant de médecine populaire. C'est un tonique aromatique, astringent et fébrifuge. On l'a utilisée dans diverses affections digestives, les états fébriles légers... Par voie externe, elle constitue un bon bain de bouche ou un détergent et cicatrisant des plaies rebelles (on emploie dans ce cas la racine macérée ou bouillie dans du vin).
Partie utilisée : le rhizome surtout. (Renferme beaucoup de tanins). Action : astringent, tonique. Utilisation : comme tonique astringent dans l'atonie des voies digestives, les gastralgies, les dyspepsies atoniques et les diarrhées chroniques. On peut employer l'infusion ou la décoction de racine fraîche ou sèche. La benoîte est également utilisée pour traiter les affections buccales et pharyngées ; en gargarismes, elle raffermit les gencives enflammées saignant facilement et soulage les aphtes. Rentre aussi dans la composition de spécialités vendues en pharmacie. Est utilisée en homéopathie ; existe en teinture mère*.
La racine et parfois la plante entière ont servi pour teindre la laine et lui donner une couleur brun orangé.
Fleur : Fleurs jaunes à 5 sépales et 5 pétales.
Couleur : Jaune
Fruit : Akène crochu
Feuille: Grandes feuilles basales en rosette, pennées*(trois à sept folioles), dentées et pétiolées. Les feuilles caulinaires sont plus petites et moins découpées (divisées en trois), elles possèdent un stipule denté (petites feuilles embrassant la tige).
Partie souterraine: Tige souterraine courte, nombreuses racines adventices.
Français : Herbe de Saint-Benoît, gariot, racine bénie, avence, herbe du bon soldat
Nom anglais : Herb Bennet
Nom allemand : Nelkenwurz, echte Nelkenwurz, Erdrose
Nom italien : Cariofillata
Nom espagnol : Hierba de san benito
Etymologie : Geum, du latin geno : assaisonné, ce nom serait dû à l'odeur de la racine qui ressemble à celle du clou de girofle. Urbanum, adjectif latin voulant dire citadine. Benoîte pour bénite, allusion aux propriétés bienfaisantes de cette plante.
Origine : Europe, Asie, Afrique du Nord, Amérique du Nord, Australie